Sur la route du Nord

Nous voici en Juillet 2000.
2000, l’année du nouveau millénaire, l’été de mes quinze ans aussi. Mon premier voyage pour découvrir un pays, mon premier roadtrip, si l’on peut dire, que la compagnie appelait “raid”. J’étais partie avec Cap Monde, vers un pays que je ne connaissais absolument pas, mis à part que c’était l’antipode des plages, du sable, et de la chaleur. Parfait.

Ce voyage fut ma première fois en avion aussi. Un peu stressant à la base. Notre avion pour bien commencer a eu 2H de retard. Nous avons atterri en Allemagne, pour en prendre un autre qui nous a emmenés au Danemark, puis là-bas, encore un autre pour enfin atterrir à Oslo. Quelle première fois en avion. J’en ai eu pour mon compte. La compagnie n’était autre que la Lufthansa, et ça se sentait qu’elle était allemande. A chaque fois, nous avions droit à un habitant d’Hamburg à manger (comprenez par là, des hamburgers :p). Au final, nous sommes arrivés avec six heures de retard. Au lieu des 18 heures prévues, nous sommes arrivés à minuit et là, déjà, le paysage changeait. Non pas tellement dans le paysage, mais dans la luminosité, on aurait dit…. qu’on était au crépuscule.

Notre chauffeur de bus a eu la gentillesse de monter les tentes canadiennes en nous attendant. Et c’est ainsi que je me suis retrouvée à partager ma tente avec Lucie. Les groupes de deux étaient formés, et ça n’était pas plus mal comme ça. Grâce à ce voyage et à une organisation d’enfer, nous sommes devenues des pros en montage de tente rapide et sous tous le temps, comme la pluie, le vent, et tous les sols. Très vite, nous prenons nos marques, je me placerai toujours à la place de gauche dans la tente, rentrant mon sac de voyage pour m’en servir comme oreiller. Notre tente deviendra notre petit nid douillet.

Ce n’est que le lendemain que l’organisation du groupe se met en place. Nous faisons un tour de ronde pour nous présenter chacun notre tour et déterminer les groupes de cuisine, de vaisselle, de rangement du bus… Pour faciliter la tâche, nous rangeons tous nos écuelles dans un grand coffre prenant la peine de les graver juste avant de nos prénoms. Nous nous soucierons pas à qui appartient-elle durant tout le séjour pour faciliter les repas et la vaisselle. Nous les récupérerons à la fin du séjour.

Cette première jour commence par une visite de musée non loin d’Oslo. Mes souvenirs sont vieux, et je ne peux vous dire son nom. Mais il s’agit d’un parc ayant préservé de vraies habitations. Dès ce premier jour, nous apprenons des choses. Les maisons traditionnelles norvégiennes sont en bois et de l’herbe pousse sur le toit. Pourquoi ? Rien de plus simple. Les Norvégiens trouvent le bois en quantité, et la terre couverte d’herbe est un des meilleurs isolants au monde.

Maison traditionnelle

Maison traditionnelle

Egalement, les maisons ne se composent pas d’un seul bloc, mais de plusieurs. Ils construisent des pièces indépendantes à chaque fois. Tout simplement pour ne laisser aucune ouverture durant l’hiver au fur et à mesure que les familles s’agrandissent.

Les Norvégiens sont également de grands maîtres d’oeuvre. Ils sont les auteurs de ce qu’on appelle les “Eglises en bois debout”. Des églises construites uniquement en bois, de la base jusqu’au toit, taillées par l’homme. L’intérieur est peint de fresque.

Eglise en bois debout

Eglise en bois debout

Après cette visite, il est temps de démonter nos tentes et de nous préparer à partir vers le nord. C’est à cette occasion que j’apprends pour la prmière fois que les Français ont mauvaise réputation comme touristes. En Norvège, c’est parce qu’ils sont “sales” : ils laissent traîner leurs déchets. Qu’à cela ne tienne, je me ferai une joie d’être un contre-exemple.

Nous montons dans le bus et nous gagnons les hauteurs. Juste avant de quitter définitivement Oslo, nous en contemplerons la vue une dernière fois.

Oslo

Oslo