Jour 15 : Le Taj Mahal
Réveil très tôt ce matin avec Aurélie pour préparer nos gros sacs. Il faut dire qu’on ne traîne pas trop dans notre chambre anti-claustro. Et puis ce matin, c’est quand même spécial : nous allons voir le Taj Mahal. La visite qui va cloturer notre parcours touristique.
Pour le Taj Mahal, il vaut mieux y aller très tôt le matin, il ouvre à partir de 6 heures (et il est fermé le vendredi) et dès le matin, il y a énormément de monde. On voulait le voir au soleil levant, mais le soleil se levant vers 5H, on l’a loupé…. lol Enfin, nous partons vers 9H30 et nous sommes entrés par la porte Est. L’entrée est chère, 15 euros pour les touristes comme nous et sûrement beaucoup moins pour les Indiens. On se fait fouiller : on m’a pris ma corde (au cas où je veuille me suicider au Taj vous voyez), mes cartes à jouer (attention on va au Taj pour jouer à la belote voyons ) et mon balladeur Mp3 qui était cassé de toute façon. Tout part à la consigne mais le ticket d’entrée nous permet d’avoir une bouteille d’eau gratuite et on nous donne des espèces de chaussettes à mettre par dessus les chaussures.
Enfin, nous entrons. Aussitôt, on se fait agresser par des Indiens photographes qui veulent nous louer leurs services. Mais je veux dire, on est 15 quand même hein.. On peut facilement se prendre en photo les uns et les autres !
Ce n’est qu’après cet obstacle que ça y est, nous découvrons le Taj déjà envahi par les touristes. Il est là, tout blanc, aveuglant au bout de cette allée, dans le soleil. Le marbre blanc nous fait plisser les yeux dans sa splendeur. Les lunettes de soleil sont vivement conseillées ! Nous avançons dans les jardins, n’en revenant toujours pas que… nous sommes au Taj Mahal, ça y est ! Quel dommag que l’eau des fontaines soit absente pour cause de nettoyage… Il fait vraiment chaud et les touristes affluent toujours plus nombreux. On monte sur le parvis de marbre blanc du Taj Mahal, trouvant une utilisation de nos chaussettes données gratuitement. On a le droit de déambuler avec nos chaussures portégées ainsi ou alors il faut se mettre pieds-nus. Le Taj est vraiment beau, c’est impressionnant de voir tous ces détails gravés dans le marbre blanc, mais alors quelle fournaise pour entrer dans le tombeau même. La salle du tombeau est beaucoup plus petite que l’extérieur. Le tombeau de l’amour du sultant est dans l’encadrement du Taj, ou plutôt le Taj est construit autour de cette tombe. On voit à côté la tombe de l’époux, du constructeur du Taj, qui n’est pas symétrique du reste. Normal, il est venu après. Son fils l’a mis là parce qu’il ne voulait pas lui payer son propre tombeau.
On sort assez vite car l’extérieur est beaucoup plus agréable, on n’étouffe pas, on n’a pas l’impression d’être coincé durant les heures de pointe du métro en puissance 1000. Avec Aurélie, nous en faisons le tour et… le plus amusant, c’est que les Indiens la prenaient elle en photo et non le Taj. Apparemment, les touristes sont une belle attraction pour les Indiens, encore plus les blondes aux yeux bleus.
Puis, quelques-uns avec moi font le petit musée du Taj. La pièce maîtresse de ce minuscule musée est bien évidemment le plan du Taj. Il est dessiné à plat et non vu du ciel. C’es pas évident de modifier son éducation habituée aux plans…. normaux quoi. Mais c’était très intéressant à voir, vraiment.
Enfin, nous quittons l’endroit pour manger à nouveau chez Full of Joy. Et…. ensuite, il se met à pleuvoir. Après un soleil tapant, la pluie rafraichit l’atmosphère mais nous allos quand même au lieu de rendez-vous pour se rendre au Red Fort avant de partir pour Delhi. C’est vraiment joli et impressionnant mais quel dommage qu’il n’y ait aucune pièce meublée. On peut voir les différentes époques dans l’architecture des différentes parties. Le sultan qui a construit le Taj a construit au Red Fort une partie tout en marbre blanc, à croire qu’il adorait cette matière (c’est vrai que c’est joli ceci dit). Avec Aurélie, nous avons vu un énorme nid grouillant de quelque chose pouvant être des frelons (enfin j’espère parce que sinon ça ressemblait à des bêtes qu’on peut voir dans X-Files…) et un groupe de Japonais a voulu absolument se prendre en photo avec nous (alors qu’on s’était seulement assises pour se reposer…)
Nous sommes finalement retournés à l’hôtel pour récupérer nos bagages et en route pour la gare…
En soi, je ne suis vraiment pas mécontente de quitter Agra. Il n’y a pas trop de circulation mais niveau harcèlement, la ville en tient une bonne dose. Enfin… on rencontre de nouveau la galère à la gare. Notre train a eu deux heures de retard et le voyage a duré une heure de plus que prévu. Le train même n’était pas génial, il y avait des bêtes partout mais en face de nous, il y avait des Indiens faisant partis de la upper-class, si l’on peut dire. Téléphone portable, balladeur Mp3 high-tech et ce fut assez… amusant de constater qu’ils étaient choqués de voir une bretelle de soutien-gorge tombant sur l’épaule ou encore un bout de caleçon qui dépasse du pantalon. C’est assez paradoxal quand on voit…. d’un côté comment ils sont sans gêne pour autre chose. J’ai dû mal à comprendre, et je suppose que c’est ce qu’on appelle le choc des cultures.
Finalement, nous voici de retour à Delhi, arrivés très tard. Nous nous rendons au Namaska Hotel pour avoir la bonne surprise de constater qu’ils n’avaient plus de chambres pour nous… Nous avons été redirigé au Dollars Inn, et c’était une chance pour nous, les chambres étaient tout simplement luxueuses, beaucoup plus confortables que les chambres du Namaskar. Ila beau être 23H, ils nous font quand même à manger (enfin on n’aura jamais ce qu’on a commandé) et le chef a fait sa spécialité, des sortes de beignets frits avec des légumes dedans.
Après une bonne douche luxueuse, nous nous endormons complètement épuisés par cette journée.