Le grand tout petit…

Tiens, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait mon compte-rendu de mes visionnages intensifs à m’en rendre les yeux rouges. Et comme c’est ma principale activité ces derniers temps, y’en a un petit paquet.

Quel est donc le programme ?

Alexandre

Comme je relisais mon Lion de Macédoine à mes heures perdues (très bonne lecture d’ailleurs, David Gemmell, disponible chez Folio SF, ce serait dommage de se priver), j’ai eu un instant la faiblesse de me replonger dans un trip peplum (enfin, faudrait vraiment qu’un de ces quatre, je regarde Ben-Hur, histoire de me cultiver).

Enfin, revenons à nos moutons. Je le savais que ça faisait un petit temps que le DVD Alexandre traînait chez nous (et pour cause, il habite ici), mais je ne l’avais jamais regardé jusqu’au bout. En fait, je l’avais commencé suite à ma première lecture du Lion de Macédoine, et je m’en étais arrêtée, choquée, devant le personnage de Parménion. Oui, je raconte la petite histoire. Parménion est le héros du Lion de Macédoine, mais c’est aussi un des généraux de Philippe de Macédoine (le père d’Alexandre), et il deviendra par ailleurs un des généraux d’Alexandre. C’était d’ailleurs ce qui avait motivé mon premier visionnage du film, voir les protagonistes du Lion de Macédoine dans un film. Bon, on s’éloigne du sujet.

Alexandre est donc un film qui retrace la vie d’Alexandre le Grand, et sans doute le mettant à l’honneur. Personnellement, je trouve que c’est seulement la première partie du film qui en vaut le coup, en fait la première bataille et ensuite on peut s’arrêter là. Le film est trop long, ennuyant à force, il manque de rythme. Certes, c’est pas mal au départ pour voir comment se passe une bataille grecque et ce genre de choses. Mais quelque part, j’ai l’impression que ça manque de corps et le personnage d’Alexandre d’ailleurs m’horripile assez. Déjà, qu’à la base je ne le porte pas dans mon coeur, mais dans le film, en plus, il fait des yeux de chien battu tout le temps. En fait, je trouve que le film ne le montre pas du tout comme un grand roi. J’ai l’impression qu’il n’est pas à la hauteur, il sent le manque de confiance en lui à des kilomètres et de ce fait, il ne fait que courir à sa chute. Vous savez, ça me fait penser à un homme qui court après son bus mais le loupe tout le temps ou ne le rattrape jamais. Il nous montre un Alexandre qui ne fait que ça : courir après l’image d’un roi qu’il n’est pas.

Bon, ensuite, je n’ai aucune idée de comment était Alexandre dans sa vie réelle. Mais le film me donne l’image d’un bellâtre fragile qui ne sait faire rien d’autre que d’essayer de dépasser son père (sans succès selon moi…). Il fait un bon tyran, mais non un bon roi car il ne se préoccupe pas de ses sujets au fond. Bref. Le film est extrêmement long, c’est la deuxième fois de ma vie que je mets avance rapide pendant mon premier visionnage d’un film, faut le faire (le premier étant Hulk). De plus, je trouve qu’il nous montre un personnage incohérent. Sûrement parce qu’ils veulent nous faire absolument passer Alexandre comme bon et gentil, sensible, alors que ça ne colle pas du tout avec ses ordres d’assassinat et de boucheries…. Allez donc comprendre.

Les seuls bons côtés du film : on a une jolie bataille grecque avec le rôle des généraux (c’est bien pour visualiser ce qu’on lit dans le Lion de Macédoine par exemple), parfois de jolis décors, et une petite musique, ma foi, sympathique somme toute. Allez, Bucéphale est magnifique aussi, très beau cheval, mais évidemment, on ne le voit vraiment que dans une scène. Je le conseille aux plus motivés, peut-être aux curieux qui ne savent pas quoi faire de leur temps également…

Ergo Proxy

Mais qu’est-ce que c’est que ce titre ? Eh bien, c’est le dernier anime des créateurs de Cowboy Bebop et Samourai Champloo. Autant j’avais adoré Cowboy Bebop, autant je n’avais pas aimé Samourai Champloo. Alors j’étais curieuse de savoir de quel côté de la famille avait pris ce petit dernier.

Eh bien, à ma plus grande surprise, je l’aime beaucoup. Bon, autant vous rassurer, cet anime de je ne sais combien d’épisodes (j’en suis au 20 actuellement, donc je n’ai pas vu la fin) est assez tordu et on ne comprend Rien de Rien aux premiers épisodes. Bon, pour la petite histoire, nous avons des héros qui nous rappellent indéniablement Faye et Ed (en tout cas pour les personnages féminins). Quant aux masculins, ils diffèrent quand même de beaucoup des héros que l’on connaît.

Le héros de l’aventure serait sans aucun doute Vincent Law, puisque c’est autour de lui que tourne le mystère des Proxys. Ensuite, vient R-el, l’héroïne qui est beaucoup plus froide et sans coeur que Faye, mais qui se déridera peu à peu, et bien entendu Pino qui tient le rôle de la petite fille surdouée.

C’est un anime pour le moins tourné SF. Les humains vivent dans une ville Romdeau (je ne sais plus l’orthographe exacte), protégée par un dôme, coupée du monde extérieure. Pour être un bon citoyen, il faut être un gentil mouton sans aucun caractère et consommer. Les gens, pour les aider, possèdent des auto-raves. Ce sont tout simplement des robots, ayant des caractéristiques différentes selon leurs fonctions et qui ont des formes humanoïdes. Un virus fait rage par ailleurs dans la ville : Cogito. Il infecte les auto-raves et leur donne “un coeur” et de ce fait, commence à désobéir aux ordres des humains (Cogito fait directement la référence avec “Je pense, donc je suis” de Pascal, si vous n’aviez pas tilté). Pourtant, alors que R-el enquêtait sur ces auto-raves infectés, elle découvre l’existence d’une autre créature, une créature surhumaine, un monstre, possédant des cellules immortelles. Cette créature est appelé Proxy. Et contre l’avis du gouvernement (représenté par son grand-père), R-el va continuer à enquêter sur ce mystère et… l’aventure commence !

Les premiers épisodes sont vraiment sombres et on a dû mal à suivre. Cependant, on a quand même envie de savoir et l’on s’accroche jusqu’au bout. L’univers est assez sombre et froid, et il est rare le temps des bons moments. Il tranche radicalement avec Cowboy Bebop et Samourai Champloo par ce côté-là, où les héros prenaient quand même pas mal de bon temps. Ah aussi, ce qui est pas mal, c’est de voir évoluer le graphisme des personnages. En parlant de graphisme, c’est juste le visage, la coupe de cheveux de Vincent Law, qui à la base, était celle du mec ordinaire, vous savez celui qu’on ne remarque pas. On le voit et on oublie aussi vite. Et puis, peu à peu dans l’aventure, il s’impose et change de visage. C’est pas mal. Vu que eh bien, de la personnalité qu’il avait oublié pour ne devenir personne, on le voit peu à peu la recouvrer.

Je n’ai pas vu la fin, et j’ai hâte de la voir. Cependant, je pense qu’au moins pour le 20eme épisode qui nous met face à un cas de schizophrénie, ce serait pas mal de s’attarder sur cette série. Elle est de qualité, bien animée, et prenante. Affaire à suivre, j’espère que la fin ne me décevra pas au final !