Draconite Evolutive

Une fois n’est pas coutume, je suis allée à une expo !

Hey oui, j’ai fait quelque chose de Culturel ! En fait, je voulais voir une certaine exposition, et Damien a promis de m’accompagner, alors nous y sommes allés le temps d’un de ses passages à Paris, histoire en plus de se revoir (parce que c’est quand même mieux de se revoir). Enfin quelle exposition me demanderez-vous ? Ben celle sur les dragons, évidemment !

Oui, parfaitement, sur les dragons, parce que je ne change absolument pas. Je l’avais repérée cette exposition, il y avait le mot “dragon” dedans. Vous savez, c’est comme dans le noir urbain une lumière qui s’allume et vous ébloui. Voilà, le mot dragon m’attire comme un bijou attire une pie depuis que je suis toute petite – en fait, surtout depuis un cauchemar que j’ai fait à 4 ans et quelques – …

Pour parler de cette exposition, elle se trouve au jardin des plantes et le billet donne aussi accès à la grande galerie de l’Evolution. Le petit plus sympa de l’expo : l’audio-guide ! Une sorte de magnétophone qu’on actionne (on a chacun le sien) pour écouter une histoire si l’on veut. Toute l’expo tourne autour des dragons évidemment. On commence par une petite entrée en matière avec différentes objets représentant des dragons que l’on trouve dans la vie de tous les jours (par exemple, il y avait une BD de Lanfeust – tome 5 – ou encore des dragons en sorte de caoutchouc que j’avais déjà vu à Place d’Italie). Et ensuite, on entre vraiment dans l’exposition par un petit tour historique. On nous apprend que l’image du dragon existe depuis 6000 ans déjà, il y a des objets grecs ou encore chinois représentant les différentes formes prises par le dragon et bien sûr les légendes s’y rattachant : Jason et la Toison d’Or, le Dragon chinois impérial… Il y a aussi une grande sphère terrestre avec une petite figurine de dragons selon les régions géographiques, et on se rend bien compte que le dragon est présent sous des formes bien différentes à travers le monde dans des cultures qui ne se cotoyaient guère à l’époque.

Ainsi, une fois que l’entrée en matière est finie, on peut contempler les différentes éléments qui composent un dragon. On peut voir ainsi des crânes de T-Rex retrouvés ou encore un squelette de ptérodactyle ou encore des planches de BD (les originales !) exposées qui représentent des dragons. Ensuite, il une visite bien sympa et très intéractive sur le dragon et les éléments associés (eau, feu, air, bien, mal). On a droit aussi à une collection des “faux spécimens” faits par des faussaires d’époque sur des dragons, ou faire la connaissance avec la draconite, cette pierre qui se trouve à l’intérieur du crâne des dragons. Il y avait aussi tout ce que représentait le dragon dans la littérature ou encore les films, il est à la fois symbole de pouvoir et son ambivalence (il est effrayant mais protège par exemple). Ne parlons pas de son rôle dans la religion.

Bon, cela dit, je suis quand même attristée qu’on a souvent collé au dragon toutes sortes de désastres naturels et qu’on ne cesse de le tuer parce qu’il s’agit juste d’un dragon. Mais c’était très intéressant et ça m’a fait pas mal réfléchir sur ce que je voulais faire dans mes bouquins, surtout dans son aspect physique et tout le folklore qu’on lui attribue. C’est important de connaître tout ce qu’il y a autour si l’on veut essayer de se défaire de cette image marquante.

Et puis ensuite, nous sommes allés à la Grande Galerie de l’Evolution. Je n’y avais jamais été à vrai dire, et je fus enchantée de la visite. On peut y voir des spécimens animaux naturalisés de taille réelle, et c’est comme ça que l’on se rend compte vraiment de la réalité de la masse de certains. Je dois dire qu’une baleine c’est Vraiment impressionant, plus que je ne pourrai jamais imaginer, même si l’on voit à la télé l’échelle à côté d’un homme, ça n’a rien à voir avec la sensation quand on se retrouve juste à côté. Même certains dauphins ou encore des phoques sont immenses. Le monde animal est vraiment fascinant et très diversifié. Il y a aussi une pièce présentant les animaux disparus, il y en avait plein que je n’avais jamais vu et je ne suis pas du tout déçue du voyage. J’ai même retrouvé un oiseau que j’avais vu dans un de mes rêves de petite fille à la maternelle. Le quetzal, qui porte un autre nom aussi. Il m’avait toujours fait pensé à un paon doublé d’un phoenix qui vole. Ca m’a flashé sur le coup de se dire “oh c’est lui, j’ai le nom enfin !”.

Alors, la grande galerie de l’évolution, je dirai même plus : c’est un paradis pour les dessinateurs s’ils veulent s’entraîner à dessiner des animaux. Et en plus, ils ne bougent pas du tout.

C’était vraiment chouette. Nous avons passé cinq heures dedans avec Damien (oui, nous avons mangé à 15H, le temps est passé vite vu que nous sommes entrés dedans à 10H30…). Enfin, les sorties culturelles, c’est bien. Je devrai vraiment en faire plus souvent si ça me permet de réfléchir à mon univers. Souvent, je me dis “c’est dur d’imaginer”, mais c’est faux ! Quand on voit les trésors que nous offrent les légendes et tout simplement la Nature, il suffit juste de s’y plonger un peu pour inventer et réinventer encore ! Je pense que je retournerai un de ces jours à cette Grande Galerie, avec un calepin et faire des croquis. J’avais oublié à quel point j’aimais la Nature.