Tehanu

Tehanu est le quatrième volet du cycle de Terremer d’Ursula K. Leguin.

Ce qui est amusant, c’est que cette saga est très connue en Angleterre. Pour ma part, je l’ai découverte quand un cousin de mon père nous avait prêté tous ses bouquins de SF et de Fantasy lors d’un été en Bretagne. C’est comme ça que j’ai découvert la Romance de Ténébreuse (d’ailleurs, à l’époque, déjà, je la jugeais bof. Un jour, je la lirai en entier juste pour en avoir le coeur net). Mais j’ai également trouvé des livres sur le monde des rêves (deux) dont je ne me souviens plus du tout du titre, mais je me rappelle encore l’histoire. Et puis donc, il y avait la trilogie de Terremer. En France, j’ai souvent l’impression que c’est inconnu, c’est dommage pourtant, c’est une bonne petite trilogie.

Le héros s’appelle Ged, du moins c’est son Vrai Nom. Il est plus connu sous le nom d’Epervier ou encore toute sorte d’oiseau de proie. Comme tout héros, il est spécial. Lui, sa spécialité c’est qu’il a un sacré potentiel niveau magique. En fait, dans ce monde, il y a plusieurs langues. Il y a les usuelles, utilisées par les humains, et le Vrai Langage, celui des dragons qui nomment les choses de la Création. Connaître cette langue confère un certain pouvoir, d’ailleurs, c’est pour cela que pas mal de gens cachent leur véritable nom. Donc, Ged cache le sien. Dans le premier tome, on le voit devenir un Maître des Dragons. Pour devenir un maître des Dragons, c’est simple : il faut leur parler. Bon, après, je ne dis pas que c’est facile, mais ça en vaut le coup parfois.

Ensuite, dans le deuxième tome, il commence si l’on peut dire sa quête de la restauration de la Royauté. Eh bien oui, comme dans tout bon cycle, il n’y a plus de Roi (et quand il y en a un c’est soit dans un piteux état, soit il est mauvais…), et donc Ged va aller le remettre sur le trône ce Roi. Pour cela, il se rend dans les Tombeaux d’Atuan. Il s’agit d’un sanctuaire où n’habitent que des femmes au service des Dieux Innommables. Un endroit pas très recommandable, mais c’est dans ce lieu que réside l’Anneau, un artefact nécessaire à la fin de la Quête (Ca ne serait pas très drôle sinon, non ?). Bref, la porteuse n’est autre que Ténar, une jeune fille, grande Prêtresse qui donne son âme à ces Puissances pour en retirer du pouvoir. Elle se balade dans un labyrinthe souterrain et c’est à ce moment-là qu’elle rencontre Ged (qui est blessé je crois). Bref, elle en tombe amoureuse et l’aide tout ça.

On en arrive au dernier tome, où Ged va rechercher le futur Roi et le mettre sur le trône tout simplement.

Et voilà, quatrième volet. J’avais vu il y a quelques mois de ça qu’il y avait un quatrième tome (et même un cinquième je crois), et j’étais tout simplement curieuse de voir ce que ça donnait, surtout que l’on retrouve Ténar en héroïne.

Bon, pour bien commencer tout ça, il faut savoir que nos héros sont Vieux à présent (en fait, on arrête pas de nous le répéter, c’est… franchement lourd à force). Ténar est une bonne vieille paysanne, veuve et qui a deux grands enfants. Elle recueille une petite fille qu’elle baptise Therru. Cette dernière a été violée, torturée et brûlée. Donc la veuve s’en occupe et va rendre visite, une dernière à son professeur, Ogion, qui est mourrant. Il aimerait bien voir Ged, malheureusement, on ne sait pas vraiment où il est. Ogion meurt. Et ensuite, un dragon nommé Kalessin dépose Ged aux pieds de Ténar en lui parlant. Ged est très blessé. Et quand il se réveille c’est pour dire qu’il n’y a plus d’Archimage sur la Terre : il a perdu ses pouvoirs. Ils sont tous à la recherche du prochain.

En somme, c’est ça l’histoire, essayons de trouver l’archimage qu’on ne trouvera pas. On sait avant la fin que Therru sera une grande magicienne, puisqu’elle a le langage de la Création innée en elle (même si on ne l’apprend qu’à la fin) et que tous la craindront. En fait, vu comme c’est présenté…. Ca fait Super-Therru…. Et ça, ça me fait grimacer.

Surtout qu’en somme, il ne se passe rien, vraiment. Pendant tout le bouquin, nous avons droit à des “mais que peut-elle faire, elle est si vieille !” “est-ce un début d’arthrite, ces douleurs ?” “J’ai si honte de ne plus être archimage !”. Voilà, des plaintes. En plus, Ténar si vieille ? Je veux dire, en faisant un calcul vite fait, elle doit avoir 45 ans au grand maximum…. Donc oui, l’instant d’avant, elle se plaint d’être vieille, que c’est une vieille folle, une vieille veuve etc, et le chapitre d’après, elle donne comme excuse que ses règles sont arrivées un peu plus tôt que prévu. Faut le faire. Est-on vraiment vieille quand on peut encore enfanter naturellement ? On vieillit certes, mais à l’entendre parler on dirait une vieille de 90 ans. Et Ged tout autant. J’avais l’impression d’avoir pour héros deux centenaires qui se baladaient….

Dommage qu’il n’y est pas grand chose au niveau de l’histoire non plus pour rattraper. Dommage. C’est le mot. J’ai été déçue par ce tome. Je ne sais pas si je prendrai le tome suivant. Peut-être pour voir (et je suis trop curieuse de toute façon). Désolée pour les fans de Terremer, mais ce tome n’a pas la qualité de ses prédécesseurs. A moins que ma lecture faite à 13 ans n’est “magnifiée” les souvenirs, mais je me rappelle les Tombeaux d’Atuan comme envoûtants, bien loin de l’effet que m’a fait ce bouquin.

Comments (2)

Myaahoctobre 31st, 2006 at 21:06

Ben, pour le moment, je ne te conseille pas. A la limite, les Tombeaux d’Atuan, c’est chouette, mais tu peux laisser tomber Tehanu lol

nathyoctobre 31st, 2006 at 20:17

Encore un livre que je ne lirai pas ^^